Bien-êtreBusinessFinance
A la Une

Ouvrir un commerce de pot au Canada, le guide

Le 17 octobre 2018 a officiellement marqué la ruée vers l’or vert, le cannabis, au Canada. Si vous êtes tentés par cette industrie, sachez qu’il s’agit d’un secteur dans lequel les consommateurs préfèrent acheter en personne plutôt qu’en ligne. Les Canadiens ont acheté pour 85 millions de dollars de cannabis légal en mai 2019.

Si vous êtes motivés à entrer dans la vente au détail de cannabis, attendez-vous à louer un magasin et préparez-vous à utiliser un jeu de mots pour votre nom commercial. De la croissance à la vente en passant par l’achat, il s’agit d’un environnement à la fois bien réglementé et fluide. Mais, il y a une raison pour laquelle « obtenir un avocat » est le premier conseil que la plupart des gens dans ce secteur donnent. 

Raison pour laquelle nous ne prétendons pas qu’il s’agit d’un guide complet sur l’ouverture d’un magasin de vente de pot. C’est plutôt une feuille de route visant à vous aider à poursuivre votre rêve de posséder légalement un magasin de cannabis au détail…

L’aide d’un professionnel ou d’un avocat

Selon Jennifer Caldwell, partenaire de Cannabis License Experts, une société de conseil ayant soumis avec succès plus de 200 demandes de licence de cannabis, il est indispensable de consulter un avocat ou un professionnel du secteur des pots (comme Caldwell) tout au long du processus de lancement de votre entreprise de vente au détail de cannabis. 

Même s’il n’est pas officiellement écrit, Caldwell explique que « votre expérience en collaboration avec un organisme de réglementation vous fait craindre de perdre votre licence pour des raisons volontaires ou intentionnelles, comme importer des produits du marché noir ou vendre des produits aux mineurs ». Toutefois, la sécurisation de votre local doit être une priorité, tout en misant sur des caméras de sécurité. 

Le financement pour se lancer

Caldwell prévient que la plupart des banques n’accordent pas de prêts aux entreprises pour les détaillants de cannabis. Les détenteurs de permis potentiels devraient prouver qu’ils ont accès à 250 000 $ pour financer leur entreprise. Ainsi, certaines coopératives de crédit seraient disposées à travailler avec de potentiels propriétaires de magasins de pots. Pensez peut-être à demander à votre famille et à vos amis d’investir ou utiliser un site de financement participatif.

Tout le monde n’est pas éligible à une licence

La manière dont vous obtenez le droit de vendre légalement du cannabis diffère d’une province canadienne à l’autre. En Ontario, par exemple, il s’agit d’un système de loterie, dont le second tour est en cours. La Colombie-Britannique a un système d’application évolutif sans plafond, et le nombre de magasins par entité est limité. Même si la province dans laquelle vous souhaitez opérer autorise les détaillants privés (Québec, Île-du-Prince-Édouard, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse), tous les points de vente sont gérés exclusivement par le gouvernement.

Payer la « taxe sur le cannabis »

Si vous lancez votre commerce de détail de cannabis, attendez-vous à payer la « taxe sur le cannabis ». « Nous plaisantons toujours à propos de la taxe sur le cannabis », déclare Cameron Brown, agent de communication chez The Hunny Pot, un magasin de poterie légal à Toronto. « C’est le loyer pour vous en tant que détaillant de cannabis sous licence », dit-il. 

Obtenir votre stock 

Dans toutes les provinces et territoires du Canada (à l’exception de la Saskatchewan), il n’y a qu’un seul endroit où on peut obtenir les produits de cannabis, à savoir la province elle-même. Ce qui signifie qu’en tant que détaillant, vous ne pourrez pas vous distinguer en vendant des marques que d’autres fournisseurs licenciés n’ont pas. 

Différenciez-vous de la concurrence

Comment allez-vous trouver d’autres moyens pour aider votre entreprise à se démarquer de la concurrence ? À l’image de The Hunny Pot, la différence réside dans la manière dont les clients sont servis. Certains commerces ont opté pour un modèle « budtender derrière un comptoir ». D’autres proposent une expérience dans laquelle le « budtender vient et vous guide » dans le magasin en fournissant des informations au fur et à mesure au client. C’est ce modèle que The Hunny Pot a choisi. Et jusqu’à date, cette stratégie semble bien fonctionnée.

Afficher plus

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page